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On a une chance incroyable, nous les profs. on est toujours à la page. On est les premiers au courant de toutes les nouvelles lubies de vos gamins, et Dieu sait qu’en dix ans de carrière, j’en ai vu défiler. Des baskets lumineuses so 2015 aux hideux bracelets élastiques, on a tout vu tout su avant tout le monde. On choppe ta gamine en train de se faire les ongles au blanco (dégueu) et ton fils se tatouer le prénom de sa copine sur tout l’avant-bras au fluo. On est d’ailleurs choqués de voir qu’il écrit LOLA alors qu’on l’a parfaitement vu en train de galocher Valentine la veille à l’arrêt de bus. Au courant de TOUT, je te dis.

Et, alors que toi cher parent te retrouves totalement médusé lorsque ton enfant rentre un beau soir en te demandant de lui acheter un « Endspineur ». nous enseignants en faisons déjà les frais depuis le début du mois.

Si pour une raison qui m’échappe tu es passé à côté de l’info (ce qui est un miracle car ça fait tout autant parler que la différence d’âge du couple Macron), voici un petit cours de rattrapage. Le Hand Spinner, ou Fidget Hand Spinner (quitte à entrer dans le détail, soyons précis dans les termes), est une sorte de petite toupie à placer entre les doigts et qui, grâce à un roulement à billes, est capable de tourner fort, fort longtemps. C’est d’ailleurs assez impressionnant, et c’est vrai que ça peut avoir un petit effet apaisant, hypnotisant. Voire sédatif.

Il parait qu’ils ont à la base été créés pour aider les enfants hyperactifs à se poser un peu (le terme fidget veut en effet dire gigoter ), à se concentrer d’avantage en s’occupant les doigts.

Ayant lu un article sur le sujet grâce à cette formidable plateforme qui me tient au courant de tout ce qui se fait de mieux dans notre belle société (aka Facebook), j’étais fine prête à accueillir les premiers hand spinners dans mes classes et à en autoriser une utilisation expérimentale et raisonnée. Si cela pouvait aider les gamins à tenir le luc sur leur chaise 7 heures par jour sans péter les plombs après tout pourquoi pas.

Voici donc en exclusivité pour toi mon premier bilan. En deux semaines seulement, j’ai observé :

  • l’effet grande nouveauté du premier spécimen tournant entre les doigts de l’élève avant-gardiste au sourire suffisant, qui attire les regards d’absolument tous les autres et les détourne donc de mon enseignement pourtant de haute qualité (I didn’t like this)

le hors sujet total de l’élève culotté du groupe qui me demande en plein milieu d’une correction d’exercice si je veux essayer le hand-spinner du petit malin sus-cité (la première fois j’ai dit oui. Pour toi lecteur.)

  • le hand spinner trop spinné qui valdingue au travers de la classe
  • la compétition inopinée de spinning entre deux élèves, pour voir qui arriverait à faire tourner sa toupie le plus longtemps sur sa table (total désintérêt pour ma personne bis)
  • la recrudescence des bricolages plus traditionnels à base de ciseaux et de bouchons de stylos, car les élèves non équipés essaient de se fabriquer leur propre toupie avec… leur carte de cantine (true story. Si tu vois ton gamin rentrer avec un trou béant au milieu de sa carte tu sauras pourquoi.)
  • Bref, les arguments contre l’utilisation de ce petit objet en classe semblent déjà peser lourd dans la balance, don’t you think? Et je t’assure que ce n’est pas parce que l’inattention de mes élèves a mis un coup à mon égo, non. une mouche au plafond a de tout temps eu le même effet. Et je ne te parle pas du cas de l’araignée ou de l’abeille qui peut carrément te retourner une classe pendant toute l’heure.

    Non, vraiment, je ne suis pas vexée par toute cette émulation, mais je t’avoue que ma patience n’est pas infinie. Et dans le cas précis du Hand Spinner, la limite fut trouvée cette semaine par l’élève acrobate qui a eu la riche idée de se la faire tourner sur le bout du nez façon Otarie du cirque Pinder alors qu’on était en train d’apprendre le fonctionnement des pronoms compléments.

    Comme tu le sais certainement parce que tu es abonné depuis fort longtemps à ma si brillante et hilarante page facebook et à mon non moins remarquable instagram (racolage scandaleux), pendant les vacances, l’Homme et moi étions à Barcelone.

    Autant te dire que cela ne nous était pas arrivé depuis bientôt 7 ans, quand nous avions abandonné notre Niminus de 15 mois pour aller nous marier à Las Vegas (Quel toupet). Et comme nous fêtons cette année nos 15 ans d’amûûûr (big up à Thierry d’ADP), j’ai décidé de ce voyage un beau soir de février. Ah oui, que les choses soient claires. j’ai décidé. L’Homme a suivi tel le petit vieux que sa femme traine au voyage annuel du club du troisième âge. Pour te dire. le matin du départ je lui dis « tu mettras ta brosse à dents dans la trousse de toilette «. il n’a carrément pas l’idée d’ensuite mettre la trousse de toilette dans la valise. Genre elle va y sauter de son propre chef depuis le dessus de la commode. Voyez un peu le degré d’implication du mec.

    Bref. J’avais donc passé de longues soirées à écumer les sites et blogs touristiques à la recherche de bons plans ou de visites incontournables, et voici une petite sélection de 10 choses qui sont selon moi à glisser impérativement dans ta valise (et non à oublier sur le dessus de la commode) pour un séjour réussi.

    1. Un léger calmant dans ton bagage à main

    Pour Bibiche qui tachycarde au décollage de l’avion. Je lui ai filé un petit sédatif PC quand j’ai pris conscience qu’il était en train de faire des exercices de respiration type préparation à l’accouchement. Au retour, j’avais pris soin de lui acheter un petit doudou à la cathédrale de Barcelone (c’est à dire un Saint Christophe. On n’est jamais trop prudent)

    Porte de la Sagrada Familia

    2. Un bon guide de Barcelone

    S’il est vraiment bon, il te dira de te rendre en centre ville depuis l’aéroport en métro car cela ne coûte que 4.50€ pour 30 à 40 minutes de trajet, et parce que la ligne sent bon la lessive à cet endroit (ne vous en faites pas, si vous aimez avoir vos petits repères vous ne serez pas dépaysés. de nombreuses stations possèdent comme partout ailleurs une traditionnelle odeur de pisse)

    Le dindon futé te conseille également de t’offrir une splendide carte de métro 10 trajets, parce qu’elle coûte un peu moins de 10€ et qu’on peut l’utiliser à plusieurs (en la compostant plusieurs fois, évidemment)

    3. Un bon appareil photo

    … dont tu sais te servir, parce que sinon la frustration sera là, particulièrement dans la Sagrada Familia et ses vitraux éblouissants. La légende raconte même qu’une certaine dinde aurait versé une petite larme en levant les yeux vers les voûtes soutenues par de majestueux arbres de granit. Bref. j’ai starkiffé.

    4. Des entrées pour tous les lieux touristiques où tu veux te rendre

    Exemple. nous nous sommes pointés à la Sagrada Familia à midi, et tous les tickets de la journée avaient été vendus. Heureusement donc que j’avais réservé bien avant le départ, et pour moins cher en plus. La même chose est valable pour le parc Güell, le Camp Nou et les divers musées. Ne faites pas les cons, réservez.

    Improbable mais génialissime Jésus en parachute, Sagrada Familia.

    Escalier de la Tour de la Passion

    Histoire de profiter des jus de fruits frais du marché de La Boqueria à 1€50 et de goûter tous les parfums possibles. Quitte à avoir la chiasse. Je recommande fraise / coco, un régal. Nous y sommes passés à chaque occasion. Et en fin de journée ils écoulent le stock pour 1€!

    J’en ai les papilles qui salivent et les intestins qui spasment.

    Tu peux aussi prendre des photos du parfait touriste.

    5. Des tic-tac super menthe

    Pour pouvoir manger des patatas bravas à l’aïoli à tous les repas. Et d’autres tapas évidemment, mais particulièrement des patatas bravas. Et quand tu seras en train de les savourer, tu pourras te dire que je vous jalouse, toi et ton haleine de saumon d’élevage (copyright Aldebert). Parce que franchement ça cartonne.

    Parce que les magasins ouverts jusqu’à 22h c’est juste le Graal. Ou une cause de divorce pour ton mari qui t’attend à la sortie d’une cabine à 21h30 alors que vous n’avez pas encore mangé, et à qui tu tends un Tshirt en disant « sois brave, va me chercher la taille en dessous » .

    Cette robe. 12.99€ (de l’autre côté de la porte, Bibiche qui fulmine)

    7. Des tickets pour le musée du Barça (voire pour un match si ton deuxième prénom est Crésus)

    Pour renvoyer l’ascenseur à ton cher et tendre et lui offrir sa minute de gloire devant les ballons d’or du Dieu Messi. Pour voir le Dieu fouler le terrain par contre le prix n’est pas paradisiaque. tu ne trouveras pas de place à moins de 60€ (même Dieu doit faire son beurre)

    8. Des poumons tout neufs

    Pour grimper au Parc Güell. Malgré les escalators en pleine rue, je peux te dire qu’il se mérite, le salopard. En même temps on ne peut pas passer à côté. c’est magique. Et ça créé des petits moments de partage quand tu souffles comme un boeuf en doublant des touristes allemands et que vous vous lancez un petit sourire entendu qui veut dire « toi aussi t’en chie, hein? »

    Là, c’est moi qui fait la pouf. En vrai j’avais les bronches qui sifflaient. J’ai l’endurance d’un chihuahua sur un tapis de course.

    Quitte à laisser un peu le style de côté, mais tout semble finalement assez proche sur le plan alors on se retrouve vite à faire de grands trajets à pieds. Tu vas même peut-être découvrir que de marcher en ville quand on n’a pas un lardon en poussette, un sac à langer de 10 kilos et un Niminus en trottinette à transbahuter, c’est finalement assez agréable. La promenade à son sens premier, quoi.

    Les téléphériques étant en grève au retour, nous sommes redescendus de Montjuïc à pied.

    10. Sa relaxitude pour vivre à l’heure espagnole

    On est en vacances, pas au boot camp. on se lève quand on veut, on mange ce qu’on veut, quand on veut! C’est le moment d’en profiter et d’oublier la ritournelle courgettes / compote / et un petit chocolat si t’as bien mangé tes courgettes. Nous on s’est même fait un deuxième petit déjeuner à la place du repas de midi. Les lardons auraient été enthousiasmés par le projet.

    Là dessous, y’a des pancakes. On ne se refuse vraiment rien.

    Si ton compagnon de voyage cadre comme une savate. n’en change pas. Achète-toi plutôt l’une de ces immondes perches à selfie.

    Réalisé sans trucages. Copyright Bibiche 2017.

    Plus de photos de notre séjour à Barcelone sur mon instadinde!

    J’adore voir le printemps revenir, pouvoir retourner lire au soleil, voir les petites fleurs qui poussent dans le jardin, et les lardons qui ratassent dehors toute la journée.

    Le truc que je kiffe un peu moins? Qu’ils rentrent dans la maison toutes les 30 secondes avec leurs bottes pleines de terre pour un oui ou pour un non alors que je viens de passer l’aspi. Ce n’est pas une nouveauté 2017, je me souviens de ma propre mère qui hurlait quand je revenais de mes escapades parce que j’en ramenais plein la maison. de la terre, des feuilles, de l’herbe, du sable…

    Oui oui, du sable. Je n’habitais pas en bord de mer, mais mon voisin avait une entreprise de maçonnerie et donc d’immenses tas de sable dans lesquelles tout le quartier allait faire des galipettes. Je rentrais donc avec du sable dans les cheveux, les oreilles, les ourlets du pantalon… Parfois l’été nous nous mettions même tous en culotte pour faire du saut en longueur!

    Et dire qu’à l’époque, je trouvais ma mère psychorigide de se crisper dès que je passais le pas de la porte. Laisse moi te dire que depuis que je suis en charge de mon propre ménage, j’ai radicalement changé d’avis sur la question.

    Bref revenons en à 2017 et aux lardons qui, eux, jouent dans le bac à sable du jardin (beaucoup moins fun que les dunes de mon enfance) et qui rentrent toutes les 5 minutes pour des raisons qui sont à mon avis les mêmes qu’il y a 30 ans. venir aux toilettes, venir se moucher, venir boire ou venir porter plainte contre le frère / la soeur qui lui a mis un coup de râteau. Vrai ou faux?

    Je n’ai pas encore installé de toilettes sèches ni de palais de justice au fond du jardin, mais pour les mouchoirs et l’eau, j’ai trouvé la solution. j’envoie tout ça dehors avec eux.

    Il y a quelques mois, j’ai en effet reçu en test de super gourdes personnalisables. J’ai choisi parmi plus de 10 designs sur le site de C mon étiquette (des plumes pour le Niminus, des petits monstres pour le lardon), et j’ai ensuite pu ajouter du texte. Rien de bien original ici, j’ai opté pour le prénom des lardons. Et la bonne nouvelle, c’est qu’elles sont isothermes!

    Nous les avons essayées dans de nombreuses situations. en pique-nique, en stage poney (le Niminus, pas moi), et j’ai également plusieurs fois subtilisé celle de ma fille pour l’emmener en classe. Le lardon, râpe, refuse de me prêter la sienne.

    Le système est bien fait car on ne peut pas refermer le bouchon si la valve est encore ouverte (comme à droite)

    Ces jolies gourdes ont une capacité de 350ml (juste bien) et sont en inox, donc un peu lourdes, mais isothermes! Les lardons peuvent donc les emmener dans le jardin et avoir accès à de l’eau fraîche tout l’après-midi. Et ils lancent une mode. cet après-midi, le petit voisin est venu jouer avec sa gourde sous le bras. Avec les beaux jours qui reviennent et après l’infection urinaire du Niminus en début de mois, j’espère que cela les encouragera à boire d’avantage. Et vu qu’ils sont ces temps-ci horripilés par la bave des autres (genre si je croque leur gâteau ils n’en veulent plus car il est manifestement mortellement contaminé par ma bave de crapaud), ils sont ravis d’avoir chacun la leur!

    Merci à C Mon Etiquette pour ce chouette test, la dinde approuve et les lardons aussi!

    Le lardon est entré depuis peu en pleine révolution artistique. Alors qu’il ne me dessinait jusque là que des grabouillis en m’affirmant après coup que c’était une fusée (ça en avait vaguement la forme), depuis quelques mois il gère le bonhomme patate. Et depuis ce moment là, j’essaie -vainement- de lui faire dessin le portrait de sa chère mère adorée. Il y a toujours quelque chose de touchant à se voir à travers les dessins de ses enfants. Le Niminus me dessinait toujours avec des cheveux incroyables, d’une longueur infinie et d’un volume de déesse. Elle m’habillait de robes à volants, de fleurs et de paillettes, et m’honorait même d’une couronne de reine sur la tête.

    Désormais malheureusement elle adhère au courant réaliste. elle me dessine en crocs.

    Je comptais donc résolument sur la relève pour voir à nouveau mon image sublimée par un petit être en adoration. Jusque ici donc, aucun succès. Malgré mes requêtes et mes supplications, le lardon n’a jamais voulu me tirer le portrait. Alors vous imaginez ma joie lorsque je suis rentrée du boulot et qu’il avait spontanément griffonné au stylo bille un portrait familial!

    « tiens maman regarde j’ai dessiné la famille! »

    « oh mais c’est génial ça! » dis-je, extatique. Nous avons observé l’oeuvre sur le champ.

    La mère sur le vif, Lardon, 2017 (4 ans)

    Voilà. Je suis le personnage central, au visage rose bonbon et à la chevelure mystérieusement violette. J’esquisse un petit sourire de contentement qui n’est pas sans rappeler celui de la Monna Lisa. Pour son premier portrait, le lardon avait décidé de nous représenter dans une scène du quotidien. En effet, voici son analyse :

    « Tu vois, là c’est moi. Je suis sur les WC, et toi tu m’essuies les fesses. Et là, c’est le Niminus qui ouvre la porte pour nous regarder »

    Bon voilà. Le lardon fait dans l’hyperréalisme lui aussi. Pas d’idolâtrie, de mère-sirène à la chevelure flamboyante pour le lardon, pas de fleurs ni d’arc-en-ciels, juste une mère torcheuse de petits culs et des enfants sans pudeur. Le quotidien sans apparat. Au moins j’ai le sourire. La satisfaction du travail bien fait se lit sur mon visage. Qui sait, peut-être a-t-on enfin percé le secret de l’énigmatique sourire de la Joconde*?

    Niminus, 5 ans. J’ai même les boucles d’oreilles.

    *Minute culture. l’aviez vous déjà remarqué? La Jonconde n’a pas (ou plus) de sourcils.

    Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous parler des lardons, de nos dernières sorties ni même de ma petite personne ou de mon entrejambe qui ne faisait pas le fier il y a 8 ans tout pile (trending topic sur ma page facebook depuis samedi). Parce qu’aujourd’hui, c’est une journée spéciale. On a sorti la vaisselle des grands jours et on a même mis des petites serviettes dedans. Parce qu’aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’un protagoniste secondaire de ce blog mais qui tient pourtant le premier rôle dans mon coeur depuis tant d’années.

    … Je précise qu’il faut lire cette dernière phrase en ricanant sous cape. L’homme a en effet une petite tendance à la mièvrerie. Pas de bol pour lui. moi pas du tout. Par contre, je m’en amuse énormément. Pas de « mon coeur mon amoûûr » pour lui, je l’affuble plutôt de sobriquets ridicules que les enfants commencent d’ailleurs à reprendre. il y a quelques jours, le lardon a été surpris de me voir rentrer sans saluer son père dans la seconde. Il s’est exclamé. « Ben! Tu fais pas de bisous à Bibiche? » – rires hilares de l’assemblée (moi)

    Se geler les oreilles ou porter le bonnet de sa femme? Bibiche a tranché.

    Comme vous l’aurez compris, le romantisme (auquel je suis à son grand regret hermétique) n’est pas l’atout séduction de L’Homme. Moi ce que j’aime, c’est rire. Et ce qui est formidable avec cet homme, c’est qu’il est drôle malgré lui. that’s the best kind!

    C’est en effet un homme assez improbable. Un homme qui m’offre la même paire de boucles d’oreilles en double par ce que sur le site il avait renseigné un 2 dans la case « quantité » puisqu’il souhaitait acheter deux boucles d’oreilles.

    Un homme qui mesure le mur et calcule savamment qu’il faudra poser neuf laies et demi de papier peint, et qui en achète donc dix rouleaux en se disant que quand même, la facture est rudement salée pour un mur de six mètres de long (tu m’étonnes).

    Se faire tremper ou utiliser le parapluie à paillettes? Bibiche a tranché.

    Un homme qui rentre de courses tout fier de s’être acheté des tongs tout seul, se flattant du modèle choisi avec goût et expertise, puis qui déchante en voulant me faire un défilé de mode car il se rend compte qu’il a pris deux pieds droits.

    Un homme qui a un peu trop tendance à s’emballer et qui cède vite à la panique quand il ne m’entend plus, parce qu’il a toujours peur que je « calanche dans un coin », particulièrement lorsque je suis dans le bain. il vient régulièrement vérifier que je suis encore à la surface. Même chose quand je me relève la nuit, il rapplique systématiquement à la manière d’un fidèle petit caniche pour vérifier que je puisse bien maintenir la position verticale. A sa défense, il m’a déjà rattrapée deux fois en pleine chute. fortiche Bibiche!

    C’est un Homme qui est à mes petits soins donc, qui se porte volontaire pour m’aider à me mettre des gouttes dans les yeux, puis qui m’enfile l’embout en plastique sous la paupière, persuadé de la précision de son geste médical, me rayant la cornée au passage et m’obligeant à me mettre de la pommade cicatrisante en plus des gouttes dans les yeux pendant plusieurs jours (j’ai kiffé)

    Bref, j’ai à la maison un homme qui se mord les doigts quand il mange un sandwich, qui hurle de terreur au saut du lit quand il croit voir un serpent par terre alors que c’est une ceinture, ou qui fait n’importe quoi quand il téléphone pour s’occuper les mains, genre mettre un coup de ciseau dans un drap ou faire tournoyer la ficelle des stores et se coller l’embout en plastique dans l’oeil. Bref, un Homme improbable.

    Improbable, mais formidable.

    Photos issues de mon instadinde

    Des pompons pour encourager les bons comportements <éducation>

    « Attention, si vous ne vous dépêchez pas de vous habiller vous n’aurez pas de dessin animé ce soir! »

    Franchement, qui n’a jamais prononcé cette phrase pour tenter de faire s’activer les lardons qui sont encore en pyjama à 8h10 alors qu’il faut partir à l’école à 8h20? Et si par malheur l’enfant met les deux pieds dans le même sabot, le parent s’énerve tout seul, monte dans les tours, punit à tour de bras et finalement regrette de s’être emporté sitôt les enfants déposés à l’école. Et pour couronner le tout, le soir venu, le parent ne veut pas se démonter en revenant sur sa punition et les gamins se retrouvent privés d’écran même s’ils sont adorables tout le reste de la journée. c’est un système perdant-perdant. En tout cas, je me suis retrouvée dans cette situation de nombreuses fois et je me couchais toujours le soir en me disant que je n’avais pas super bien géré mon coup.

    Puis en avril dernier, je suis tombée par hasard sur un site américain détaillant un système de « reward jar » (un bocal à récompenses) que nous expérimentons depuis avec les lardons.

    [Attention. réflexion pédagogique ] J’ai souvent lu qu’il ne fallait pas récompenser les enfants pour leurs bons comportements, ni pour leurs bons résultats scolaires. L’envie de bien se comporter, ou de bien travailler, ne doit pas être motivée extrinsèquement par la récompense (paye ton jargon de l’EN). On doit le faire pour le plaisir de s’améliorer et de tendre vers le mieux. C’est sûr que ce serait l’idéal, mais au quotidien, que ce soit à la maison ou au travail (où je donne des gommettes et des tampons smiley à mes élèves), je ne vois que des avantages à mettre les enfants dans une spirale de réussite, même s’il y a la carotte au bout.

    Les objectifs quotidiens

    Pour commencer, nous leur avons présenté le système en leur demandant de trouver 3 objectifs chacun, facilement réalisables. Des petits trucs sur lesquels travailler pour que la vie de famille soit la plus sereine possible. En gros. de nous dire quels types de comportement nous faisaient généralement péter les plombs. Sans surprise, le lardon nous a dit qu’il pouvait s’engager à mettre ses chaussures tout seul (ce qu’il refusait de faire à l’époque à la maison et qui me faisait hurler tous les matins), à ne pas se relever le soir (ce qui nous faisait hurler tous les soirs) et à ne pas nous faire répéter les consignes 10 fois.

    Au bout d’un mois le problème « chaussures » avait été totalement réglé et nous sommes passés à la vitesse au dessus…

    Le Niminus a quant à elle bien ciblé qu’on se fâchait bien souvent sur les devoirs qu’elle faisait en trainant la patte. Elle a eu plus d’objectifs différents que son frère au cours de l’année, en fonction de certaines mauvaises habitudes qui commençaient à s’installer, comme couper la parole ou sauter dans la maison (à longueur de journée, cela tape grandement sur le système)

    Une fois les trois objectifs définis et notés sur les bocaux joliment décorés, nous avons pris l’habitude chaque soir avant le coucher de faire un petit bilan de la journée. Chaque enfant énonce les objectifs de sa journée et nous décidons ensemble s’ils ont été atteints. Ils gagnent donc un pompon à chaque réussite.

    Les lardons participent à leur niveau aux tâches ménagères, en débarrassant la table et en vidant le lave vaisselle par exemple. Ils ne peuvent pas gagner de pompon pour cela car ce n’est pas une fleur qu’ils nous font mais un comportement normal. Mais lorsqu’ils décident d’eux-mêmes de faire un petit quelque chose de plus, l’Homme ou moi pouvons décider de leur attribuer un pompon bonus. Un rangement de chambre sans sommation de notre part, de placard à chaussures, aller se doucher en autonomie ou tout simplement lorsqu’il n’y a pas eu de conflit entre eux de la journée (autant vous dire que ce pompon est rarement attribué pendant les vacances!)

    Les pompons… malus

    Il est rare que nous reprenions les pompons durement gagnés, mais il y a une circonstance dans laquelle nous le faisons. la violence verbale ou physique. Là dessus j’avoue que je suis très chiante (et voilà, j’ai perdu 1 pompon pour le gros mot!)

    Mais alors, à quoi ça sert ces pompons?

    Les pompons gagnés deviennent alors leur monnaie d’échange. Bien souvent, cela nous permet de réguler le temps d’écran des lardons. Un dessin animé (environ 20 minutes) leur coûtera 4 pompons (2 chacun), alors qu’une vingtaine de minutes de jeu sur la tablette leur en coûtera 3. Nous avons aussi convenu avec eux d’autres récompenses plus onéreuses, comme des « sorties pokémon » (= jouer à Pokémon Go dans la rue) à 10 pompons ou un McDo à 30 pompons (ça régule également le Mc Do car en bientôt 1 an nous n’y sommes allés qu’une fois). L’Homme a également accepté de mettre un hamster sur la liste des récompenses, mais à ce jour il reste fort onéreux. 200 pompons. Sans la cage. L’Homme préfère ne prendre aucun risque.

    L’Homme dans le rôle du percepteur récupérant la taxe « dessin animé »

    Je leur propose aussi parfois de contribuer en pompons lorsqu’ils me tannent pour acheter quelque chose. par exemple le Niminus a déjà perdu 3 élastiques (pour sauter à l’élastique), donc la dernière fois elle m’a donné des pompons pour que je lui en rachète un nouveau. Je trouve que cela contribue à lui apprendre la valeur de l’argent, et à prendre encore davantage soin de son matériel.

    Le sujet épineux de la triche

    Nous avons mis un point d’honneur à leur expliquer que ce système se basait sur la confiance et l’honnêteté, donc la réserve à pompons est dans un tiroir libre d’accès. A ce jour, je ne les ai jamais surpris à se servir dedans, ou dans le bocal de l’autre. Nous avons également été souvent surpris de la solidarité fraternelle qui se mettait en place lorsque l’un des enfants était à court de pompons pour un dessin animé. l’autre lui donnait de bon coeur l’un de ses pompons (en disant. allez, je te paye un dessin animé!)

    La sortie pokémon à 10 pompons faisant travailler les maths…

    Bien entendu ce n’est pas une formule magique ou un remède miracle. à l’heure qu’il est le lardon est toujours en train de faire le bazar dans sa chambre et est déjà allé maintes fois dans le lit de sa soeur. Mais en mettant des mots avec eux sur les comportements qui généralement créent une situation tendue, nous arrivons globalement à travailler dessus et à les dépasser. En tout cas au bout d’un an, ils ne sont pas lassés du système qui a déjà subit de nombreuses évolutions. L’Homme est lui aussi convaincu, il aimerait d’ailleurs que j’accepte d’avoir mon propre bocal à objectifs (ranger ma chambre, ne pas laisser trainer mes boucles d’oreilles partout… la liste serait longue)

    Bien sûr, ce système peut prendre de nombreuses formes, le bocal peut devenir boîte, les pompons (que vous trouverez dans tous les magasins de loisirs créatifs) peuvent être remplacés par d’autres petits objets comme des boutons, des coquillages… L’important étant qu’il y ait quand même de la diversité car les lardons adorent choisir les couleurs au gré de leurs envies.

    Enfin, je vous rappelle que mon souhait ici était uniquement de vous présenter une méthode qui fonctionne plutôt pas mal dans notre famille et à laquelle j’ai trouvé de nombreux bénéfices, notamment celui de beaucoup moins crier (il n’y a pas que les enfants qui s’améliorent 😉 ). Si vous pensez que cette méthode peut fonctionner avec vos enfants, je vous rappelle juste qu’il est important d’en établir les règles avec eux, en décidant ensemble de quelques objectifs simples à réaliser et des récompenses, et de toujours garder de la souplesse pour ne pas vous enfermer dans un système trop rigide.

    Hier matin, alors qu’un rayon de soleil faisait une furtive apparition et malgré un vent qui a véritablement fait décoller le Niminus sur quelques centimètres (cette enfant est en carton), nous sommes partis direction le centre-bourg pour prendre l’air et chasser le Pokémon.

    Comme tu le sais, je ne suis pas sportive, mais je t’assure que cette activité fait travailler le cardio. il faut en effet être hyper alerte quand l’enfant en charge du Pokédex (= ton portable affublé d’une odieuse dragonne de cou) chasse le Pikachu sans regarder où il met les pieds et celui dont ce n’est pas encore le tour galope jusqu’à la prochaine intersection.

    Hier était un jour de chasse semblable à tous les autres, sauf qu’au moment où ils débattent généralement pour savoir qui fera tourner le Pokéstop, le lardon a repéré d’un oeil ébahi le Saint Graal de tous les lardons du monde. un arbre à ballons. Tu sais, un arbre à ballons! Ce vil mât semblable à un porte-manteau que l’on trouve à l’entrée de tous les restaurants gastronomiques des familles (genre Flunch) et orné de mille ballons aux couleurs criardes au bout d’une mirifique tige en plastique. L’objet de toutes les convoitises, quoi!

    Je me suis d’abord demandé ce que faisait un tel présentoir devant la pharmacie de mon patelin. Sans mes lunettes, je ne pouvais pas lire le texte qui y était inscrit, mais les couleurs plutôt sérieuses des ballons et la police pas très funky collaient bien avec une pub pour un médoc pas très olé-olé, genre crème anti-hémorroïdes.

    Les lardons ont voulu s’approcher, mais j’ai tout de suite opposé mon véto en avançant l’argument massue suivant. nous avions visité un restaurant étoilé l’avant-veille, donc en matière de tige à ballons qui traînent partout dans la baraque, nous étions déjà bien assez équipés.

    Et puis, il y avait deux mecs un peu chelous à côté des ballons, et je n’avais en aucun cas envie qu’il me mettent le grappin dessus pour me sonder sur mes besoins en matière de crème à trou de balle (même s’il parait que ça marche du tonnerre contre les poches sous les yeux).

    Eh bien figurez-vous que ces ballons n’étaient aucunement pharmaceutiques. Mais ils avaient quand même bien un lien avec les trous de balle, puisqu’ils étaient… politiques. En effet, au moment même où mes yeux de taupiqueur (ceci est tout à fait un nom de Pokémon) ont réussi à faire la mise au point sur le texte des ballons, le mec qui était en train de les arranger en algorithme bleu-blanc-rouge s’est mis à hurler « Filloooon! Tu vas te ramasser aux électioooons! » (ou autre éclat vocal à teneur philosophiquement semblable et qui rime avec -on )

    Et le texte des ballons? Je vous le donne en mille :

    Bref. Nous passâmes prestement notre chemin pour nous rendre à notre destination initiale. le monument aux morts (qui est également un Pokéstop).

    Et depuis, je repense beaucoup à ces militants 2017 et à la stratégie électorale de cette équipe de communication en imprimant des ballons-Macron, en les plaçant au bout de tiges en plastique puis en demandant à de jeunes militants d’aller les distribuer devant des pharmacies de campagne un samedi matin. J’ai plusieurs pistes, plus ou moins plausibles :

    • Ils pensent que les 3/6 ans ont le droit de vote et tentent de les soudoyer. Ils avaient bien pensé aux bonbons-Macron mais avaient peur du scandale politique lorsque le grand public apprendrait que des militants appâtaient les enfants dans les rues franc-comtoises en leur filant des bonbecs.
    • Le ballon offert à l’enfant n’est qu’un prétexte pour harponner les jeunes parents si dépourvus de sommeil qu’ils en deviennent un peu mous du neurone – et donc fort manipulables.
    • Ils ont repris l’équipe de com’ qui avait persuadé Raffarin de devenir le disciple idéologique de Lorie et sa positive attitude. Grand moment de la vie politique française.
    • Ils vivent dans le monde de Charlotte aux Fraises (c’est à dire encore plus cul-cul la praloche que les Bisounous) et pensent réellement qu’un adulte lambda qui va chercher ses médocs pour sa sinusite chronique ou ses verrues plantaires un samedi matin serait tout bonnement enthousiasmé à l’idée de rentrer chez lui avec son petit sachet papier sous le bras et un ballon-Macron fièrement hissé au dessus de la tête.
    • Ils se disent que la jeune mère débordée qui passe devant ce troupeau de moutards se battant pour avoir le dernier ballon bleu se souviendra soudain qu’elle ne doit surtout pas oublier d’aller racheter sa pilule, et qu’elle leur offrira un vote de reconnaissance.
    • Ils pensent tout simplement que leur électorat cible est constitué principalement de gens malades. C’est vrai, peut-être que ce n’est pas la gastro saisonnière qui file la gerbe à toute la population, mais le climat politique actuel. Et ça ne va pas aller en s’arrangeant, regardez. l’électeur, non réjouit de se faire entuber de tous les côtés, ne peut désormais même plus aller acheter sa vaseline en paix.

    L’hiver commence enfin à faire moins le malin et a laisser le soleil réchauffer nos petits corps un peu trop engraissés par les nombreuses déclinaisons des plats aux excellents fromages Franc-Comtois (raclette au Morbier = life). Ayant toujours une âme de cul-terreux croisé avec un lézard flemmard, j’éprouve le besoin d’être au grand air dès que j’entrevois un petit coin de ciel bleu, au grand dam de l’Homme qui se contente tout à fait de baisser les volets pour mieux voir l’écran de la console.

    Hier donc, écoutant l’appel des pâturages et des chemins boueux, j’ai proposé aux lardons d’aller donner du pain sec aux quelques chevaux que nous avions croisés quelques jours plus tôt dans un champ assez proche. Emballés à l’idée d’aller sauter dans les flaques, ils ont tout de suite enfilé leurs bottes et leurs bonnets, et en route mauvaise croute! (copyright lardon 2015 )

    J’ai vraiment découvert ce qu’était une promenade quand j’ai eu le Niminus. Il faut dire qu’à part les vieux qui errent traditionnellement dans les rues du village le dimanche après-midi entre 14 et 15h, qui se promène encore de nos jours? Certainement pas moi, à part entre les allées du Séphora.

    Mais ça, c’était avant d’avoir des gosses à aérer quotidiennement.

    Les premiers mois de maternité, les promenades en poussette ne sont pas franchement interactives (c’est un peu comme pousser un caddie autour d’un lac quoi), mais pas franchement désagréables non plus. Le problème, c’est que très vite, l’enfant cherche à se barrer de son carrosse, voire, kiffance ultime. à le pousser lui-même (relouterie maximale). Mais le plus souvent, tu te retrouves à porter ton gamin d’un bras, à manÅ“uvrer la poussette de l’autre, et à te demander ce que tu as fait au bon Dieu pour en arriver là.

    Puis vient l’ère des tricycles, draisiennes et autres vélos à roulettes qui amusent l’enfant environ 2 minutes 30 et que le parent finit systématiquement par se coltiner pendant que le gamin court gaiement 20 mètres devant, libre comme l’air (contrairement à toi qui porte sa trottinette, son casque, son écharpe, et le doudou encombrant à souhait qu’il a tenu à emmener. Un vrai mulet de pâture quoi.)

    Mes enfants ayant désormais 4 et bientôt 8 ans, tout cela devrait être derrière moi. Ils ne devraient pas trop traîner la patte, me supplier pour que je les porte ou s’arrêter tout net au milieu d’un passage piéton en déclarant qu’ils ne feraient pas un pas de plus (grand classique).

    Mais non. Laissez moi donc vous raconter notre promenade de ce matin.

    Pour atteindre le champ béni où broutaient les chevaux encore inconscients de la visite de haut standing qui les attendait, nous avions une quinzaine de minutes de marche. En montée. Cela n’a pas du tout plu au lardon qui traînait sa misère en geignant 10 mètres derrière moi, alors que le Niminus, montée sur ressorts, faisait des sauts de cabri 15 mètres devant en narguant son frère le mou-du-genou. Enorgueilli, celui-ci a voulu refaire son retard en piquant un sprint et en se croutant à mes pieds dans un concert de cris perçants.

    Pour calmer les esprits, j’ai proposé une petite chansonnette à trois voix (je vous rappelle que nous étions au milieu des champs, pas en centre-ville) mais là encore, le choix de la chanson faisait débat. J’ai donc suggéré d’arrêter tout bonnement de parler si c’était pour se dire des méchancetés (paye ton sang froid) ce qui n’a pas rencontré un franc succès. Dieu merci un chat errant a eu la bonne idée de venir se rouler devant eux, leur faisant oublier temporairement leur guerre des tranchées.

    Chemin faisant nous avons découvert des tonnes de choses plus incroyables les unes que les autres, comme un bâton creux, un caillou qui brille ou un vieux bout de plastique à la provenance suspecte. Qu’à cela ne tienne, le lardon l’aura bourré dans sa poche quand même. Notons cependant qu’il refusera tout net d’y ranger le mouchoir qui venait de collecter sa propre morve.

    Pas de vélo ou de trottinette pour nous cette fois, mais à mi-chemin, j’avais repris mes fonctions d’âne-de-bât en portant donc les mouchoirs usagés de mes gosses, le pain pour les chevaux, et les divers artifices dont mes lardons s’étaient délestés alors que j’étais moi-même gelée et avais entrepris de me couvrir la tête avec mon écharpe, façon bédouin des campagnes. Je vous le rappelle. nous étions au milieu des champs. Seuls. On peut donc bien chanter qui qu’a du caca kaki à tue-tête avec un plaid à franges autour de la tête si on veut.

    Puis nous somme arrivés au paradis du péquenaud. les chemins terreux après un jour de pluie, pétris par les roues des tracteurs et recouverts d’une boue bien grasse dans laquelle les bottes s’enfoncent délicieusement. C’est presque aussi bien que de tremper ses pieds dans la mer l’été et de sentir le sable chaud entre ses orteils (presque).

    Évidemment, je me suis rendue compte à ce moment là que le Niminus était en collants blancs, dont je vous laisse imaginer l’état à notre retour. Elle a même réussi à se coller de la terre au fond des bottes et à faire le flamand rose au milieu d’une flaque pour essayer de l’enlever, le tout en laissant son écharpe tremper dans l’eau. Mais estimons nous heureux. personne ne s’est retrouvé le cul par terre.

    Une fois les chevaux rencontrés et nourris, le retour à la maison fut bien laborieux, sans autre objectif en vue que le passage à table alors même que des épinards étaient au menu. Là encore j’ai proposé la chansonnette pour enjouer les foules, mais le coeur n’y était pas, et le lardon, certainement alourdi par les 5 centimètres de boue collés sous ses bottes, a geint tout du long en manquant de s’asseoir dans des crottes de chien lors de ses élans contestataires. Sa soeur n’était pas en reste non plus. galopant comme une génisse au printemps 20 mètres devant, je devais lui beugler toutes les 2 minutes de s’arrêter à l’intersection.

    Bon, ça valait quand même le coup.

    Je suis rentrée psychiquement vidée. Je rentre souvent des promenades relativement tendue, ce qui est fort agaçant quand on se dit que le but de l’opération est justement de se détendre.

    Mais niveau tension, je n’avais encore rien vu. aujourd’hui, on a emmené les vélos…

    Le long du Doubs!

    En bientôt 5 ans de blog, j’ai souvent eu des petits passages à vide, mais depuis le début d’année je suis particulièrement mauvaise. Disons le. mon blog sent le moisi. Alors ce soir, je viens juste ouvrir un coup les fenêtres pour faire entrer un peu d’air frais.

    Cette période a été particulièrement difficile. Sans vouloir geindre et me faire plaindre (on le sait bien que les profs sont des feignants) je me suis noyée sous un tsunami de boulot en donnant 22 heures de cours par semaine au lieu des 18 qui correspondent au temps plein des profs (des vraies feignasses je vous dit). Sachant que j’essaie au maximum de ne pas bosser quand les lardons sont dans les parages, j’ai souvent été obligée de remplacer mes plages de blogging par des plages de travailling .

    Et puis, une fois la journée de boulot abattue et les lardons couchés, il me restait tout juste deux neurones à connecter pour suivre une série d’un oeil (l’autre en profitant pour micro-siester) avant de m’écrouler au lit à des heures indécentes (donc vers 21h13).

    Si vous voulez vraiment trouver un coupable. blame Netflix.

    Il ne faut pas le prendre pour vous, vraiment. Je n’ai pas fait la dinde cet hiver mais l’ours. Parfaitement asociale et d’une humeur tout aussi engageante, je n’avais qu’un but dans la vie. dormir. Qu’une aspiration. qu’on me foute la paix. Mais je compte bien sortir de mon hibernation ces prochains jours, avec l’arrivée des vacances tant attendues.

    Il ne me reste donc plus qu’à refermer la fenêtre, et à vous dire à très bientôt 😉

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    « la vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber « .

    Il est attendrissant, ce Forrest, mais avouons-le. ce n’est pas lui le couteau le plus pointu du tiroir. Moi je sais tout à fait sur quoi je vais tomber quand j’ouvre une boîte de chocolats, et pas parce qu’il y a un petit livret explicatif. Ca se voit, si un chocolat est au lait ou s’il y a une noisette dedans. On sait d’ailleurs tous très bien qu’il faut éviter les chocolats entourés d’un alu rouge ou bleu parce qu’ils contiennent de la liqueur dégueulasse, non?

    Non, quand on a un enfant, c’est bien moins prévisible que cela, surtout qu’il peut muter, avec le temps. Passer du petit caramel mou de la première année à un chocolat noir 90% de cacao qui envoie du bois sans que personne n’ait vu le coup venir.

    C’est un peu ce qui s’est passé, avec toi, mon lardon.

    La première année, tu étais un bébé parfaitement patapouf, une sortie de petit Basset qui se marche sur les oreilles dans la joie et l’allégresse. Tu étais content de tout, on te posait à un endroit et tu y restais sans broncher, heureux de faire la conversation à ta propre main. Tu étais tellement relax max qu’on a même du t’emmener faire une contre-visite chez le docteur parce qu’à 10 mois, tu ne tenais toujours pas assis. Mais il n’y avait pas de souci particulier, juste une zenitude extrême.

    Un osthéo à l’époque m’avait dit que tu étais un bébé bien cool, mais que tu avais une bonne réserve d’énergie sous le pied. Et que le moment venu, tu saurais t’en servir.

    Lui, il t’avait parfaitement cerné.

    Parce qu’une fois que tu as compris que tu pouvais mettre un coude devant l’autre et devenir mobile, tu nous a mis la misère pendant 1 an et demi. Tu nous a retourné la maison en faisant toutes les conneries possibles avec ton petit sourire charmeur et tes yeux plein de malice. Les gens avaient limite la trouille de nous inviter parce que nous faisions entrer tremblement de terre dans leur maison, tsunami inclus.

    Ta soeur a vraiment eu toute la patience du monde avec toi, et tu pourras vraiment l’en remercier plus tard. Parce que tu lui as mis de jolies taugnées pour un oui ou pour un non et qu’elle ne s’est que rarement retournée. Tu lui as arraché des poignées entières de cheveux. Tu ne peux pas vraiment lui en vouloir de te faire des prises de judo maintenant, pour une fois qu’elle peut se mesurer à un plus petit gabarit.

    Pour cela, je redoutais ton entrée à l’école. Tu avais en effet la main légère, dans ta troisième année. En rétrospective, je pense que c’était une manière pour toi de t’exprimer et d’extérioriser tes sentiments, parce qu’une fois que tu as bien réussi à parler, tout cela s’est arrêté. Ta soeur et toi vous frittez toujours à l’occasion, mais rien de plus sanglant qu’une fratrie ordinaire.

    Contre toute attente, ta maîtresse trouve même que tu es un petit garçon plutôt calme. Si l’on m’avait dit cela il y a deux ans, je n’y aurais jamais cru. Mais tu passes désormais de longs moments à faire des perles à repasser ou à colorier, en frôlant la crise de nerfs si tu as dépassé. Nous avons même interdiction de parler pour ne pas te déconcentrer (oui, la graine de tyran refait parfois une apparition caméo). Tu commences aussi à bien aimer les jeux de société également, mais ce sont toujours des moments houleux. tu n’as en effet pas la défaite gracieuse. Tu tiens malheureusement de ta mère à ce niveau là.

    Voilà le portrait que je peux faire de toi, à 4 ans tout juste, mais il y a de grandes chances pour que d’ici quelques semaines il ne soit déjà plus très réaliste. Tu es un petit garçon plein de surprises, un peu comme les Kinder. Sauf que dans ces oeufs il n’y a qu’un jouet de pacotille, alors que toi tu es rempli d’or massif. Et que tu sois dans ta période extra fondante ou dans une phase plutôt noir corsé, je crois qu’on s’est bien trouvés. Parce que moi, qu’ils soient crémeux ou intenses, les chocolats, je les aime tous. Et parce qu’avec toi, j’ai vraiment l’impression d’avoir trouvé les 5 tickets d’or à la fois.

    I love you bacon boy <3